Au commencement...SEGA ne date pas d'hier et les aventures de l'éditeur de jeux d'arcade le plus connu du monde, débutèrent en 1954, bien que la première console familiale date de 1981. 1954 donc, l'entreprise « Rosen Enterprises » est fondée par l'américain David Rosen, qui s'installera définitivement au Japon après la Seconde Guerre Mondiale. Celui-ci achète des machines à sous d'occasion aux USA et les installe dans les bases Américaines sous le nom de Nifun Shashin. En 1957, Rosen étends son domaine d'activité et achète également des jeux d'arcade qu'il installe un peu partout au Japon et plus concentriquement dans les bases militaires Américaines. Cela lui vaudra le titre de "père du jeu d'arcade" au Japon.
En 1960, le jeu d'arcade c'était Rosen Enterprises et aucune autre. 1964, Rosen décide de changer de direction. Il désire fabriquer ses propres machines plutôt que d'importer celles des autres compagnies. Pour réaliser ce voeu, Rosen achète une compagnie située à Tokyo qui fabriquait jusqu'alors des Juke-boxes : la Nihon Goraku Bussan. Ainsi il convertit les quelques 6.000 usines ainsi misent à sa disposition, à la fabrication de machines de jeux. Alors Rosen renomme son entreprise Service Game que les employés Japonais contractent en SEGA (pour SErvice GAme) et ce nom fut finalement gardé. En 1966, SEGA produit son premier hit, dénommé "Periscope" (jeu en noir et blanc où il faut tirer des torpilles sur des bateaux), qui fut un grand succès au Japon. La même année, SEGA fusionna avec la société «Gulf & Western Industries». 1976, SEGA produit d'autres jeux à succès, tels que «The Fonz», un jeu tiré du célèbre personnage du feuilleton "Happy Days" (!), «Space Attack» en 1977, un clône de «Space Invaders» et «Head-on», un clône du jeu d'Atari « Dodge'Em ».
1979, Rosen s'allie une compagnie de distribution fondée par l'entrepreneur Japonais Hayao Nakayama. De fin 70 au début des années 80, SEGA produisit des jeux d'arcade pour les premières consoles de jeux, comme l'Atari VCS-2600 ou la CBS Colecovision. SEGA n'était pas encore une puissante maison d'édition, mais rencontra un succès certain grâce à quelques titres phares comme Turbo (1981, vendu sur Colecovision avec un volant), Frogger (1981) et Zaxxon (1982).
1981, SEGA atteint des ventes internationales de plus de 214 M$/an, et sort le premier jeu vidéo utilisant un LaserDisc (Astron Belt) et le premier jeu en 3D (SubRoc-3D). Cette année également, SEGA met en vente sa première console de jeux, dénommée SG-1000 Mark I, qui sera un succès au Japon.
1983/84, c'est le grand crash du jeu vidéo ! Le marché des jeux vidéos s'effondre très rapidement aux USA, juste après que «Gulf & Western», qui détenaient 20% des parts de SEGA, rachètent les parts publiques et vendent la part Américaine à Bally (un fabriquant de flippers). Malgré cela, SEGA survit au Japon. Après le crash, Rosen rejoignit Nakayama et d'autres investisseurs Japonais pour racheter la partie Japonaise de SEGA pour 38 M$. Nakayama devint donc le PDG de SEGA et Rosen dirigea la branche Américaine. S'en suivit la sortie du SC-3000 (console/ordinateur façon Amstrad CPC 6128), version hybride de la SEGA Mark I avec un clavier et un lecteur de disque amovible. Au même moment est sorti un clavier pour la SG-1000 puisque les jeux étaient compatibles d'une machine à l'autre.
1984, SEGA est rachetée intégralement par un partenariat entre SEGA Japan et CSK Corporation. Ensemble, ils créent SEGA Enterprises LTD, basée exclusivement au Japon. Toujours en 1984 (il bossait chez SEGA), est sorti la SG-1000 Mark II, version améliorée de la SG-1000.
En 1986, SEGA entre en bourse. «SEGA of America» et «SEGA of Europe» sont crées pour maîtriser les ventes à l'étranger, et sort la SEGA Mark III.
La Master System (1986)Cette année là, SEGA sort son premier vrai succès : la Master System. La Master System est en fait la 5e console de SEGA, mais la première à être officiellement distribuée dans le monde (les autres furent exclusivement distribuées au Japon). De plus, SEGA of America fut établie afin d'adapter et distribuer le maximum de titres à un marché Américain en pleine explosion. Il fut même question de développements spécifiques au marché Américain ! La Master System est au départ la version redessinée de la SG-1000 Mark III pour les États-Unis... mais cette console 8bits sort également au Japon en 1987. C'est d'ailleurs la première fois qu'une console sort d'abord aux Etats-Unis avant le Japon.
La Master System a pour mascotte Alex Kidd et elle est bien décidée à en découdre avec sa principale concurrente : la NES de Nintendo sortie depuis déjà 1983. C'est à cette époque que les 2 firmes vont commencées la guerre fratricide des consoles, jusqu'à l'arrivée de la Playstation en 1994. Seulement la NES est tellement implantée sur les marchés Américain et Japonais, que la pauvre Master System ne se fera une place de choix qu'en Europe.
La Megadrive (1989)SEGA prend son envol et sort la sublimissime Megadrive (Genesis aux States, son plus grand succès). Après le succès somme toute assez mitigé de la Master System, SEGA décide de récidiver avec une console «next-gen» bien plus puissante que tout se qui se faisait à l'époque. Cette console 16bits proche de l'architecture du System16 (hardware arcade), impressionne par sa puissance : les sprites sont gros, le son est stéréo, voix digitales, parallaxes, 64 couleurs... bref du jamais vu !!!
Avec ce système 16bits, SEGA se tourne vers les joueurs déjà un peu plus matures. Au lancement, la Genesis coûtait 189$ avec une manette et un jeu adapté de l'arcade : Altered Beast (un grand succès). L'hardware conçu par SEGA himself intègre le même Z80a que la Master System, permettant grâce au "Power Base Converter" le retro-gaming avec les jeux de la 8bits. Cet add-on fut immédiatement disponible, et SEGA prévoyait de sortir un modem et un clavier vers la fin 1990.
Mais la Megadrive n'aura que très peu de concurrence jusqu'en 1991. Créer pour concurrencer la TurboGrafx/16 de NEC (la PC Engine au Japon) et pour écraser définitivement la NES que la Master System n'arrivait pas à concurrencer, c'est finalement la Super Nintendo qui se révèlera être sa plus grande concurrente.
La Game Gear (1990)La GameGear, sortie en 1990 en réponse à la Game Boy de Nintendo, est la première console portable de Sega. Elle était en fait la version portable de Master System, c'est pourquoi un supplément appelé "Master Gear" sortit pour permettre de jouer aux jeux Master System sur GameGear. Malgré ses capacités supérieures à celles de la Game Boy, elle fut un échec. L'une des raisons fut sa faible autonomie ( 2 heures pour 6 piles avec la GameGear contre 18 heures avec la Game Boy pour seulement 4 piles ) par rapport à sa concurrente 30% moins chère, son plus fort coût et son écran de mauvaise qualité (quoiqu'il était très grand).
La Master System II (1991)Cette année-là sort la Master System II. C'est une version moins chère à produire de la 1er version avec un look plus compact, elle perd son lecteur de Card Slot et son bouton Reset. En contre partie, elle se voit munie en interne du jeu Alex Kidd in Miracle World.
Le Mega CD (1992)Le Mega-CD est un supplément matériel à la Megadrive. Il permet à la console d'origine de jouer à des jeux sur CD. Grâce à cette extension, les jeux prennent une nouvelle dimension avec des musiques de qualité CD, des animations et des séquences vidéo. Malgré ses jeux particulièrement innovants comme les films intéractifs, le Mega-CD fut un échec commercial à cause de son prix trop élevé et de la qualité graphique décevante des jeux, qui était due aux limitations techniques de la console.
La Megadrive II et le Mega CD II (1993)Côté console, alors qu'au début des années 80, Nintendo représentait 95% des parts de marché en Amérique du Nord (avec la NES), SEGA réussit à atteindre 65% des parts de ce même marché en 1993. La même année, SEGA sort la Megadrive II et le MegaCD II. Une machine plus épurée, au design moins agressif (dommage) où le hardware coûte moins cher (plus de prise casque par exemple). C'est le premier modèle a apparaitre en Europe mais son succès fut relatif à cause de son prix de vente mal ciblé (2000FF sans Megadrive).
Le 32X (1994)La 32X est un supplément matériel à la Megadrive qui s'installe à la place d'une cartouche. Elle permet de passer la console d'origine de 16-bit à 32-bit. À l'origine, le projet était nommé Projet Jupiter et devait être une console à part entière prévue pour noël 1994. Mais devant l'incertitude commerciale - due à la sortie de la Saturn un an après au Japon - les responsables du projet (Sega of America) renommèrent le projet "Projet Mars" et s'orientèrent vers un addon pour la Megadrive. Au niveau des performances, la 32X déleste la Megadrive en calculant toute la partie 2D avec effets et la 3D, laissant à la console d'origine le seul calcul de la 2D simple, et améliore la qualité sonore des jeux. Malgré de nombreuses qualités, la 32X fut un échec commercial pour SEGA, entre autres à cause de son arrivée tardive sur le marché.
La Saturn (1994)Fruit de deux ans de travail, cette console 32 bits subit la concurrence de la PlayStation, ayant un prix relativement élevé (450 euros à l'époque) mais bien plus facile à exploiter pour les programmeurs, et légèrement plus puissante pour la 2D ( Soit disant la console ultime pour la 2D ) . Elle connaît pourtant un certain succès au Japon, ou elle concurrence assez sérieusement la machine de Sony, grâce notamment aux nombreux jeux Sega adaptés de l'arcade, au succès naissant de la série Sakura Taisen, et au soutien d'éditeurs tels qu'Atlus ou Capcom.
La Nomad (1995)Deuxième tentative de Sega sur le marché de la console portable, la Nomad sortit en 1995, exclusivement en Amérique (et jamais au Japon) . Elle avait les mêmes capacités techniques que la Megadrive. Comme la Game Gear, elle fut un échec, notamment en raison de son prix (180 dollars) et de sa faible autonomie, sans compter la très forte domination du marché par la Game Boy de Nintendo.
La Dreamcast (1998)La Dreamcast sort le 27 novembre 1998 au Japon, le 9 septembre 1999 aux États-Unis et au Canada et le 14 octobre 1999 en Europe. Son prix de lancement en France est de 1790 francs. L'objectif de Sega à l'époque était de proposer le premier système 128 bits de nouvelle génération afin de succéder à la Saturn tout en arrivant en magasin avant la PlayStation 2 de Sony (qui sortira le 4 mars 2000 au Japon). La Dreamcast innovait avec les gachettes analogiques, un lecteur de GD-Rom six fois plus rapide que le lecteur CD-ROM de la PlayStation 1, ainsi qu'une unité secondaire appelée VMU (Visual Memory Unit) logeable dans la manette et qui servait à la fois de carte mémoire et de mini console de jeux grâce à son écran LCD. Dotée d'une ludothèque relativement peu fournie mais de qualité, elle n'a pas rencontré le succès escompté. L'atout majeur de la Dreamcast selon Sega résidait dans le fait de pouvoir proposer des jeux jouables en ligne. Cet argument a été utilisé par Sega dans sa campagne marketing de lancement pour damer le pion à la PlayStation 2, sa principale rivale, qui devait sortir presque 1 an plus tard. Cette stratégie n'a pas fonctionné car trop peu de jeux implémentaient le jeu en ligne. De plus, le public attendait la sortie de la PS2 en mars/octobre 2000, réputée plus puissante.
Le 31 janvier 2001, Sega annonce l'arrêt de la production pour mars 2001. Quelques unités ont été produites ultérieurement, mais avec l'impossibilité de lire les CD audio, afin de contrer la copie illicite de jeux vidéo (voir plus bas). Après l'arrêt de la fabrication, Sega décida de se retirer du marché du matériel grand public. La Dreamcast est la dernière console de jeux vidéo de Sega.
La naissance de Sonic (1991)En 1990, alors que Nintendo, principal concurrent de Sega sur le marché des consoles, avait déjà trouvé la mascotte parfaite avec Mario dès 1985, Sega recherche encore un personnage charismatique capable de véritablement concurrencer le célèbre plombier et ainsi remplacer la mascotte de l'époque, Alex Kidd, qui n'arrive pas à convaincre.
Le département recherche & développement du studio Sega AM8 soumet de nombreuses propositions, dont un tatou (qui sera plus tard repris pour le personnage de Mighty le Tatou), un chien, une caricature de Theodore Roosevelt en pyjama (qui servira de base pour Eggman), et un lapin (censé pouvoir étirer ses oreilles pour attraper des objets, une idée qui sera incorporé dans Ristar)[2]. Finalement, c'est l'hérisson bleu de Naoto Ōshima, dont le nom de code était « Mr Needlemouse »[3], qui fut désigné pour incarner la nouvelle mascotte de Sega. La couleur bleue fut choisie pour concorder avec le logo bleu de Sega.
AM8 se renomme alors en Sonic Team et commence à travailler sur Sonic the hedgehog qui sort sur Megadrive en 1991. Le jeu permit également de mettre en avant les performances graphiques et la rapidité de calcul des consoles de la marque Sega, à l'époque en avance sur Nintendo.
Vente de consoles par ordre chronologique : Master System : 13 millions de consoles vendues (modèle I, II et III réunies)
Megadrive : 35 millions de consoles vendues (modèle I, II, III et Nomad réunies)
Mega Cd : 6 millions de consoles vendues (modèle I et II)
GameGear : 8,6 millions de consoles vendues
Saturn : 10 millions de consoles vendues
DreamCast : 11 millions de consoles vendues
Sources : Wikipedia, Gamekult